jeudi 30 mai 2019

30 mai 2019 - Ascension

Nouveau jeudi - nouvel article : 

J'ai un avant-dernier paquet de copies pour demain (même si on fait le pont, il faut rentrer les notes sur vie scolaire). Et les derniers chapitres à taper en fiche pour les élèves. Mais j'ai décidé de ne pas sacrifier à ce nouveau rituel, un post tous les jeudis, même s'il ne prétend pas à l'exhaustivité, du récit de la semaine écoulée, ou des lectures - les deux obje(c)t(if)s du blog.

-Vendredi : 
*n'ai pas corrigé les copies pendant la surveillance du devoir sur l'art : "L'art représente-t-il le beau ?" mais ai fini de rédiger le poly.
*ne suis pas arrivée à temps chez la médecin (voir post de la semaine dernière)
*ai croisé un copain de Philharmonie, deux de ses frères et leur mère, qui rentraient de leur cours hebdomadaire à la piscine (pas le plus petit) pour préparer leur Grandma camp de 15 jours aux USA (leur mère est américaine). Elle m'a souhaité une "bonne fête de la mère !" (qui sonnait plutôt comme "fête de la mer" dans une formule écoféministe sans le savoir). Elle me demandait si c'était important chez nous, la fête de la mère, j'ai dit bof... d'ailleurs à l'école, ils avaient fait un clafoutis le jeudi (je déteste les clafoutis), mais sinon rien de spécial comme une carte (comme l'an dernier, mais rien en PS et MS), une chanson ou un collier de nouilles, même s'ils ont sans doute un peu dépassé l'âge. Elle a raconté que son fils aîné s'était réveillé l'an dernier à deux heures du matin pour faire des cookies ! et que cela ne l'avait pas réveillée, c'était totalement la surprise au réveil. Et elle savait que cette année encore, elle aurait droit au petit-déjeuner au lit !

-Samedi : nous avons cru encore une fois arriver en retard à la musique, nous n'avons pas retrouvé la partition. J'ai encore paniqué Ménon, en pensant avoir perdu mes clés (alors qu'il m'a demandé depuis longtemps de garder pour moi mes inquiétudes, tant que la situation n'est pas clarifiée). 
Ils n'ont fait que des solos, Ménon, deux : petit lapin (qui avait souvent plus de huit temps), et l'étude, jouée en plus une fois avec le prof. Nous n'avions pas beaucoup travaillé pendant la semaine, mais il s'est plutôt bien débrouillé. Et celle-ci non plus, car je n'ai pas toujours été là, et fatiguée, et prise par la fin de l'année où il faut finir à temps. Comme j'avais le téléphone, j'ai pu filmer ses performances, mais depuis, il n'arrive pas à télécharger les photos et vidéos, si bien que nous ne pouvons les regarder ni sur l'ordi, ni sur le téléphone. J'espère que tout cela n'est pas perdu...En rentrant, en bus (bloqué à gare de l'est à cause d'une manif), puis en métro avec sa camarade de musique, nous sommes allés chercher Philharmonie, avons pris un sandwich et une glace (au McDo, une fois n'est pas coutume, mais je n'avais pas de monnaie pour en acheter ailleurs - un client ne savait manifestement pas bien faire fonctionner l'interface de la commande, et s'est retrouvé avec trois fois le même plateau - sous des trombes d'eau. Je ne sais plus ce que nous avons fait l'après-midi.

-Dimanche : je me suis levée tôt (6h30) sans petit-déjeuner au lit ;-) j'ai un peu rangé tout ce qui traînait par terre au salon pour me faire le plaisir de prendre un petit-déjeuner dans un espace rangé, pour ma fête ;-) Et Ménon s'est levé peu de temps après, il m'a souhaité bonne fête et offert un petit papier comme plié selon un format japonais où il y avait des dessins de moi avec Philharmonie et lui, que j'ai mis dans mon portefeuille. il dessine très bien, il a pas mal de style et une aisance en particulier dans l'expression du mouvement (et des cheveux !) à force de passer son temps à lire (ou plutôt à ce que son père lui lise des bd). Mais comme il est souvent impatient, il accumule les dessins sans (presque) jamais les coorier. Il m' a aussi montré l'épisode de la bd qu'il a fait qui m'est dédié (sic). Je voulais acheter un beau bouquet, mais cher, chez le plus beau fleuriste du quartier, mais nous n'en avons pas eu l'occasion finalement (et je me suis dit que les plus beaux étaient sûrement partis, donc que je m'en choisirai un qui me conviendrait mieux une prochaine fois). Nous sommes sorties avec Philharmonie le matin (je ne me souviens plus trop où, j'imagine faire des courses), mais elle ne s'est pas endormie (et pratiquement pas l'après-midi non plus).

L'après-midi, après être allée voter, il est allé (resté?) corriger des copies, et nous sommes allés dans un vide-grenier où nous avons trouvé notre bonheur : beaucoup de vêtements bout d'chou (mais je ne crois pas qu'elle en avait encore besoin...), un jeu d'écriture du monde entier avec des genres de plumes différentes (pour l'écriture à l'encre, pour la calligraphie, une plume d'oie, un petit stylet en bambou), du papyrus, du papier japon et des semblants de parchemins. Le jeu n'avait jamais servi. Ménon n'a pas attendu pour se mettre de l'encre de Chine partout (même Philharmonie s'est retrouvée en avoir), et il semble assez à l'aise pour dessiner des idéogrammes. Il a aussi eu une trotinnette (heureusement que j'ignorais encore la cause de la chute de sa petite camarade (voir post du 23/05), une montre (flic-flac) avec un cadran, cette fois, mais dont la pile est usée, des fèves harry potter (j'ignorais que cela existait). Comme c'était la fin de la journée, la femme du stand où nous avions acheté la montre, le jeu, et peut-être autre chose, je ne me souviens plus, a voulu nous donner une partie de son surplus quand nous sommes repassés à 18 heures, nous n'avons accepté que les astrapi, que nous pouvions ranger sous la poussette, mais pas les jeux pour fabriquer des bonbons et des marshmallows, même s'ils n'avaient pas non plus servis, que ç'aurait toujours pu faire un cadeau pour un anniversaire (mais je n'y avais pas pensé sur le coup), et que nous aurions pu directement les laisser au box, mais je ne sais pas comment on aurait pu les transporter sur la poussette, et comme il s'agissait de bonbons, c'était quand même moins intéressant que de la calligraphie (surtout depuis qu'on connait la lanceuse d'alerte sur les bonbons, et le reportage sur leur fabrication en peau de cochon, pas très appétissant). On a aussi eu gratuitement un petit livre de Popi, comme Philharmonie adore les bébés dans les livres, qui raconte une histoire avec son Papa, mais on n'a pas eu le temps de l'arrêter qu'elle avait déjà plus ou moins mis en miettes certaines pages, comme il n'était pas rigide. On a aussi rencontré une dessinatrice qui faisait des marques-pages (parfois en tryptique) du Paris haussmanien, et de NY, et on en a pris plusieurs, mais je ne les ai pas encore glissés dans les livres depuis. 
On est ensuite allé au parc, on a rencontré une camarade de crèche (qui va malheureusement déménager l'an prochain), elles ont fait un peu de cheval à bascule, celui-là n'est pas très pratique car il est fait pour trois, Ménon les a accompagner, et deux autres garçons, mais la différence de poids déséquilibrait l'ensemble. Et je faisais particulièrement attention à ce qu'elle ne se frappe pas le menton car c'est le risque de ces petites montures. Peine perdue, c'est finalement Ménon qui se l'est pris très violemment, en s'y balançant avec un des grands qu'il avait rencontré dans cette aire de jeux pour petits puisqu'il y accompagnait aussi sa soeur. C'était un peu une brute, il y allait complètement à fond et Ménon a subi une sorte de retour de balancier du ressort que l'autre avait tendu à l'extrême. Il était tellement en larmes qu'il ne pouvait plus parler, mais il ne s'était pas mordu la langue et apparemment il n'y avait pas de plaie. C'est l'autre qui m'a expliqué ce qui s'était passé. Un moment avant, ils faisaient un foot dans cet espace, très mauvaise idée, il envoyait la balle n'importe où, sans faire attention aux bébés (mais j'aurais dû l'interdire à Ménon), et aussi souvent dans les fleurs. C'était toujours Ménon qui s'y collait pour aller la rechercher, mais j'ai bien ri intérieurement quand, alors qu'il avait envie de le repousser dans les rosiers, c'est lui qui fit une chute, sans avoir vu la sorte de protubérance du sol à l'endroit où il s'avançait. Philharmonie, elle, a beaucoup aimé le toboggan et le bac à sable, elle empruntait les cônes de glaces qu'elle a aussi à la maison, qu'on avait acheté l'an dernier pour la Normandie, et avec lesquels elle joue plutôt dans le bain. A propos de glace, nous avons acheté une café-sésame noir pour le consoler.

Le soir, je suis ressortie dans le quartier, il y avait une projection dans une galerie-squat-lieu de tournage, un endroit très impressionnant, l'entrée de garage ne laissant pas du tout deviner l'espace vert qu'il y avait derrière. Le plus étonnant est qu'il s'agit d'un ancien lycée désaffecté, je ne savais pas que cela existait à Paris. Tout était très beau, et je me demande si ce n'était pas un we de portes ouvertes d'ateliers d'artistes qui justifiait l'exposition. J'ai essayé de prendre des photos, à mon grand étonnement, cela a marché, alors que, donc, nous n'avions pas vidé la mémoire, mais je me suis très vite abstenue. Il y avait beaucoup de fleurs, et quelqu'un brûlait des choses sur une sorte de barbecue. Ce que j'ai remarqué avec le plus de joie fut les inscriptions : "gnoti seauton" (connais-toi toi-même") et "meden agan" (rien de trop) écrit en majuscules. En arrivant à l'expo, j'avais eu le temps de me réjouir d'apprendre que LR n'avait fini que 4ème avec à peine un peu plus de 8 pour cent ! Même si la première place n'était évidemment pas une bonne nouvelle, on s'y attendait. Le film de huit minutes ETERNAU, était réalisé par un brésilien et sa compagne jouait (Mata Hari) dedans (mais ils réalisent en ce moment tous les deux le film suivant). Il y avait une référence à Godard (on y voit sa tête comme sur un collage dans une des images du film). Les couleurs y semblent aussi saturées que dans les photos que j'ai pu voir du Livre d'images. Ca m'a fait aussi pensé à Carax (le dernier dont je ne me souviens plus du titre) pour les couleurs, le futurisme kitsh, à OSS117 pour l'espionnage potache et à Tati pour le bruitage, et aussi à un clip avec Nicole Ferroni (il a perdu son mojo ou quelque chose comme ça), pour les couleurs et les trois copines, ainsi que Wes Anderson pour le bâteau - et Godard encore, mais en ayant peu de références, on fait des associations sûrement déplacées. Il y a aussi une divinité mystérieuse (dont l'actrice nous a dit que la photo était extraite d'un livre, mais qu'elle n'était sans doute pas l'interprétation qu'on en faisait ou même qu'elle n'avait pas existé (?)). Le propos (politique ?) était aussi très familier, mais c'est drôle, même pas une semaine après, je n'ai pas un souvenir clair de ces propos. 
Nous avons fait ensuite un bout de chemin à pied, en longeant les Buttes Chaumont, et nous avons vu les flammes noires au loin. N'ayant aucun sens de l'orientation, et vu la densité de la fumée, j'ai craint que ND brûlait de nouveau, mais Dieu nous a "rassuré", ce n'était "que" Aubervilliers, et le lendemain dissipa définitivement l'inquiétude puisqu'il s'agissait d'entrepôts de chaussures. Mais depuis qu'une de mes maniques a commencé à prendre feu un matin, car elle avait, sans que je m'en rende compte, été en contact de la flamme de la plaque de gaz, en présence des enfants (heureusement qui n'étaient pas dans la cuisine), je crains de plus en plus les incendies, ce qui me fait envisager à nouveau de vivre au premier étage malgré mes rêves d'appartement sous les toits...
*Lundi : comme Philharmonie avait fait très peu de sieste pendant le week-end, elle a dormi tard lundi matin - je me suis aussi rendormie - et j'ai dû la réveiller à 10h15. En sortant de cours, alors que la baby-sitter était allée chercher les enfants, je suis passée à la fnac chercher les billets pour le lendemain, mais il fallait avoir la CB de ma cousine qui avait pris les places. J'étais gênée de la déranger en consultation, mais elle m'a renvoyé de mémoire les 4 derniers chiffres. J'en aurais été pour ma part, incapable. On comprend désormais à quoi sert de s'avaler autant de polys de médecine ! 
*Mardi : Cours + conseil (le plus rapide que j'aie connu : 30mn) + spectacle de la maîtrise de l'Opéra Comique, vue avec Ménon (il n'avait pas eu les droits d'Oliver, dont, comme histoire d'orphelin, j'étais sûre que cela allait beaucoup lui plaire), remplacé par une création très réussie (sauf les costumes, non crées, mais vêtements de tous les jours), Contes du temps qui passe, mêlant Bach, Purcell etc (il faudrait reprendre le programme). Y ait croisé deux copines de copines (dont une a sa fille dans la maîtrise et dont l'autre est une copine d'une copine avec qui je suis (un peu ?) en froid, ce serait peut-être l'occasion de la rappeler) + une fille de célèbre, que je vois tous les ans, dont je suppose qu'un des enfants fait partie de la maîtrise. 
*Mercredi : Cours (au pas de course pour avancer) + sieste sur la chauffeuse, en lisant La civilisation... + dîner de filles (apporté le livre d'Emma sur le climat) où j'ai appris, entre autres, qu'il fallait prendre un rendez-vous deux mois à l'avance pour refaire un passeport. Ce sera donc in extremis pour cet été, du moins pour Août, car le court séjour en Allemagne de juillet risque d'être compromis, à moins que nous prenions l'ancien passeport, en espérant que ça passe. J'ai essayé de signer ma déclaration d'impôts, le site est saturé. Ils sont sortis au parc pour me laisser corriger les copies, je ne m'y suis, donc, toujours pas mise...
-Nouveaux livres de la semaine : 
à la fnac pour offrir pour à l'occasion de la maîtrise de l'Opéra Comique : dvd : Lalaland + Once (beau film musical passé un peu inaperçu, je crois, en tout cas beaucoup plus que lalaland (cela me fait penser à la façon dont une de mes nièces appelle la librairie Chantelivre : tralalalivre ! "on va à tralalalivre ?"), alors que c'est beaucoup mieux, mais il n'y a pas les chorégraphies. Je ne me souviens plus du photomontage qu'on m'avait envoyé comme blague avec Hollande). Ai reçu un cadeau : de l'huile essentielle à infuser (je crois, je n'ai pas encore ouvert la boîte), de Provins après que j'ai offert une smartbox d'un séjour. Nous sommes allés dîner dans un restaurant du quartier (où dîner après le spectacle). Ménon a pris un café-liégois (à cette heure-ci !). On est rentré vers minuit, il n'est pas allé à l'école le lendemain - je ne sais pas comment il a fait pour tant manquer l'école en mai - malgré tous les jours fériés en plus ! Mais, comme ça, ils ont pu faire la grasse matinée le lendemain matin. Comme Philharmonie ne va pas à la crèche le mercredi, c'est un peu embêtant d'avoir à la forcer de se réveiller les mercredis. J'étais de mon côté, bien crevée, même si, l'avantage, quand je me couche tard, est de faire ensuite une sieste d'une traite (comme hier, en me couchant à 2 heures du matin) !  
-Autres achats : 
* la civilisation du poisson rouge (qui mériterait un post entier)
* un livre de développement personnel x philo (Descartes pour les jours de doute), j'ai honte d'acheter ça, et le pire de tout, le site de l'auteure s'appelle : philossexy ! Cela devrait faire fuir immédiatement, mais ce qui a attiré ma curiosité est qu'il s'agit d'une enseignante, apparemment, qui a ouvert plusieurs écoles Montessori. Or la rencontre de la philosophie et de la pédagogie Montessori semble assez naturelle, même si un récent article du Monde a montré combien nombre de parents déchantaient après y avoir inscrits leurs enfants. J'imagine que chaque structure est différente, n'ayant pas vraiment de centralisation de l'institution. 
*dvd les cahiers d'esther, journal de mes dix ans. Je ne sais pas si c'est déjà de l'âge de Ménon. Mais il faut déjà que l'on note, et que l'on voit, les films conseillés par 200 films à voir avant d'être grand, dont certains semblent tout à fait déplacés dans la liste : L'incompris, Comencini, qui m'avait traumatisée en son temps... Une des deux scènes qui m'ont traumatisée au cinéma, avec la fin de La mouche. Coïncidence ? Dans les deux cas, il s'agit d'une scène de suicide.
* ai pris et remis le lendemain dans la boîte un livre édité dans les (une des ?) éditions d'Harvard : comment gagner du temps, évidemment, on n'y apprend rien, que du simple bon sens, mais un passage m'a amusé, où il est dit (là aussi, ça va de soi), que les objets prennent du temps (à ranger, à nettoyer), mais le fait qu'il prenne l'exemple des figurines m'a amusé, peut-être ce livre s'adresse aux geeks en particulier (et ceux qui ont fait Harvard). 

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